Après avoir effectué votre service national comme la plupart des jeunes de votre génération, vous prenez la décision de vous engager au sein du 711e Groupement des Essences.
Dans la fierté et l’honneur, avec le sens du devoir des militaires, vous faites le choix de servir.
Ceux qui vous ont connu disent de vous que vous étiez unanimement appréciés par vos chefs et vos camarades.
De vous, Jean François, vos camarades disent que votre gentillesse est exemplaire et vos chefs, que vos qualités professionnelles sont hors du commun.
De vous Sylvain, vos chefs comme vos camarades soulignent votre extrême disponibilité, votre côté sympathique et votre esprit militaire particulièrement efficace. Devenus frères d’armes, votre sens du devoir va vous faire avancer côte à côte. Très vite, vous êtes tous deux décorés de la médaille de la défense nationale qui récompense l‘excellence de vos états de services. Volontaires en tout, votre engagement va vous conduire une première fois à partir, ensemble, pour l’Opération Épervier au Tchad alors qu’il règne dans ce pays une guerre civile ininterrompue depuis près de 30 ans.
Puis une seconde fois, vos convictions vont vous conduire en Croatie pour combattre une guerre qui se déroule à moins d’une journée de route de Langres (52) où est basé le 711e Groupement des Essences. Vous servez alors sous les couleurs de l’ONU pour une mission des plus nobles. Défendre la paix contre cette guerre marquée par les nettoyages ethniques et la barbarie. Une guerre qui fera 140 000 victimes.
Que de leçons vous nous donnez… La volonté de servir, votre fraternité jusque dans le drame, votre courage, la générosité de votre engagement… Après toutes ces années, vous demeurez toujours vivants dans votre éternelle jeunesse.
C’est Antoine de Saint-Exupéry qui exprime magnifiquement votre engagement dans son ouvrage Terre des Hommes
« Le soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l’oubli. »
Jean-François, Sylvain, sans faillir, vous êtes allés au bout de votre parole. Que vive pour longtemps votre mémoire.
Bruno GHIRINGHELLI