Lundi 8 mai : « Victoire 1945 »
8 mai 1945, Berlin : le Général de Lattre de Tassigny, commandant en chef de Rhin et Danube (1), signe aux côtés des Alliés l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie. La fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Aujourd’hui, alors que les Russes et leur nationalisme mortifère viennent nous rappeler que rien n’est jamais acquis, la commémoration de la Victoire sur l’Allemagne nazie est fondamentalement l’affaire de tous.
Lors de cette journée sont commémorées les victoires de la liberté sur l’oppression, de la démocratie sur le totalitarisme et le racisme, de l’humanité sur l’innommable.
Le 8 mai 2023, notre unité se fait autour du message à transmettre : la mémoire des victimes de ce qui fût la plus horrible et la plus meurtrière guerre de l’Histoire des Hommes mais aussi, la lutte victorieuse pour la liberté et la démocratie dans une Europe réconciliée et en paix.
Le 23 avril 1968, le Général De Gaulle rendra ainsi hommage aux soldats de Rhin et Danube.
« …La France pourrait-elle oublier cette armée venue d’Afrique qui réunissait les Français libres de la 1re Division Française Libre, les pieds noirs, les goumiers et les tirailleurs marocains, algériens, tunisiens, sénégalais, les soldats des territoires d’Outre-mer, les évadés de France par l’Espagne, les anciens de l’Armée d’armistice et des Chantiers de jeunesse. (…) La France pourrait-elle oublier que cette armée a libéré le tiers de son territoire et que, sans elle, son chef n’aurait pas été à Berlin le 8 mai 1945 pour signer l’acte de capitulation de l’Allemagne.
Pourrions-nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers, les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l’Islam, soient ensevelis sous l’oubli et l’ingratitude.
Le Souvenir ! Ce n’est non pas seulement un pieux hommage rendu aux morts, mais un ferment toujours à l’œuvre dans les actions des vivants. »
78 ans après, pour que la mémoire de Rhin et Danube reste vivante, le Souvenir français est devenu le principal porteur de sa mémoire.
B.Ghiringhelli, Président du comité de Langres-Auberive – ighiringhelli@wanadoo.fr
(1) L’armée B qui ne s’appelle pas encore la Ire Armée Française est constituée fin 1943 en Afrique sous le commandement du Maréchal De Lattre de Tassigny. Elle est engagée pour la première fois sur l’île d’Elbe en juin 1944 et ses éléments mettent pied sur les plages de Provence le 15 août 1944.
Une armée qui finira par prendre le nom Rhin et Danube en raison de ses victoires remportées sur ces deux fleuves en avril 1945.
Au total, 400 000 hommes et femmes. Les acteurs d’un des plus grands évènements pour la France au XXe siècle
Elle est la composante principale de l’armée française et c’est elle qui moins d’un mois après avoir débarqué en France va libérer Langres et le sud de la Haute-Marne. A ses côtés, les résistants Haut-Marnais des Forces Françaises de l’Intérieur qui bientôt viendront rejoindre ses rangs sous l’impulsion du Général Bourgund, un Langrois.
Elle sera confrontée à ses plus durs combats dans les Vosges et en Alsace où elle s’illustrera. Elle défendra Strasbourg, s’emparera de Colmar rentrera en Allemagne et poursuivra sa progression jusqu’en Autriche.
De l’Afrique jusqu’au Vosges puis jusqu’à Berchtesgaden le Nid d’Aigle d’Hitler, en femmes et en hommes d’honneur ils accompliront leur devoir souvent au péril de leur vie.
Le 8 mai 1945, l’armée allemande n’existe plus. La guerre est terminée en Europe. Il faut désormais construire la paix. Dans l’avion de retour, le Général de Lattre rédige l’Ordre du jour de la victoire, l’Ordre du jour n°9.
Photos des commémorations : Comité de Clefmont et de Chaumont-Vignory-Juzennecourt