Léo BARBIER naît le 18 août 1908 à Neuilly-l’Évêque, en Haute-Marne. Issu d’une famille d’instituteurs, il obtient son certificat d’études professionnelles (CEP) à l’École professionnelle d’Épinal en octobre 1921.

En 1927, il entre au 1°‘ groupe aéronautique basé à Langres. En 1932, il obtient son brevet militaire de pilotage et rejoint l’École pratique d’aviation d’lstres. En 1933, au terme de sa formation, il est affecté à la 34e escadre à Dugny. Promu sergent-chef en 1937, puis adjudant en 1938, il totalise plus de 1 680 heures de vol.

En 1939, au sein de la 2e escadrille du groupe de reconnaissance 1/52, il participe à la « drôle de guerre » en effectuant des missions au-dessus du territoire ennemi. Le 24 mars 1940, il est le seul de son équipage à survivre à l’écrasement de son appareil après une attaque par quatre avions ennemis. En convalescence durant un mois, il est ensuite muté à l’escadrille de chasse de nuit 5/13. Mis en congés après l’armistice, il travaille en Algérie puis en France dans des métiers de la vie civile.

En septembre 1942, il décide de rallier la France libre et franchit les Pyrénées. Hébergé à l’ambassade de Grande-Bretagne à Madrid pendant deux mois, il gagne Londres le 27 octobre 1942 via Gibraltar. Sur place, il s’engage dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Là, il entend parler de la création du Groupe de Chasse n° 3 « Normandie » destiné à combattre en Russie. Il se porte volontaire et est alors promu sous-lieutenant. Il attendra plusieurs mois. Le 14 mai 1943, c’est le départ pour l’URSS où il arrive après un long voyage le 9 juin 1943, il rejoint le Groupe en renfort avec onze camarades à Kationki au sud de Moscou. Il commence l’entraînement sur Yak 7 biplace et sur monoplace Yak 9.

Il obtiendra trois victoires sur des avions allemands Stuka et Me 109 et une victoire probable.

Le 15 octobre 1943, il est tué lors d’un combat aérien dans le ciel de Smolensk. Dans un premier temps, Léo BARBIER est inhumé en territoire soviétique à lvanovka. En mars 1953, son corps est finalement rendu à sa famille puis inhumé au cimetière de Charmes-la-Grande, en Haute-Marne, où habitait son père (sa mère était décédée en juillet 1943).

Léo BARBIER est déclaré « mort pour la France ». Son père recevra, au cours d’une cérémonie militaire à Chaumont le 11 novembre 1949, la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre pour son fils.

Léo BARBIER a reçu plusieurs décorations :

  • Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec 3 palmes et une étoile
  • Médaille des blessés de guerre
  • Croix de l’Ordre pour la Patrie « URSS » à titre posthume