Dimanche 30 avril 2023 : « Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la Déportation ».

Sa date a été choisie à cause de sa proximité avec la libération de la plupart des camps. Elle a pour vocation de nous rappeler l’atroce cruauté des bourreaux et l’anéantissement de millions d’êtres humains.

Les camps de concentration n’ont pas été improvisés. Auschwitch Birkenau, devenu l’immonde symbole du régime nazi, est créé, organisé dans le seul but d’exterminer un maximum d’êtres humains. Plus d’un million d’assassinats pour ce seul camp.

C’est avec la déportation que la volonté d’extermination et d’avilissement des régimes nazis et impérialiste japonais de la Seconde Guerre mondiale fut à son comble.

Il importe de ne jamais oublier et de rendre hommage à la mémoire de tous les déportés. De rendre hommage aux gestes héroïques qu’ils accomplirent partout dans les camps.

Le 5 avril 1945 face à l’avance américaine, les SS ordonnent l’évacuation du camp de Buchenwald. Les déportés français vont organiser le sabotage de l’opération.

Les quelques mille enfants juifs et tziganes qui sont au camp à cette date échapperont ainsi aux marches vers la mort et le 11, alors que les SS fuient le camp, les déportés en feront prisonniers plus de deux cents.

Une semaine après, sur la sinistre place d’appel du camp, les déportés, héros de leur libération, proclameront.

« Nous ; ceux de Buchenwald, Russes, Français, Polonais, Tchécoslovaques et Allemands, Espagnols, Italiens et Autrichiens, Belges et Hollandais, Luxembourgeois, Roumains, Yougoslaves et Hongrois, nous avons lutté en commun contre les SS, contre les criminels nazis, pour notre libération.

Une pensée nous anime. Nous avons mené en beaucoup de langues la même lutte dure et impitoyable. Notre idéal est la construction d’un monde nouveau dans la paix et la liberté ».

Les déportés de Buchenwald de toutes origines ont fait le serment de construire ensemble la paix. Un serment exemplaire de dignité, empreint de liberté, de tolérance et de solidarité. Des valeurs à défendre aujourd’hui comme hier.

« Cet esprit de vigilance qui vous anime, qui nous anime, doit se manifester avec la plus grande force. En la matière rien n’est insignifiant, rien n’est banal, rien n’est dissociable » nous assurait en 1995 Jacques Chirac président de la République alors qu’il reconnaissait la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’hiv. Une reconnaissance réitérée par François Hollande 17 ans après.

DÉBARRASSONS-NOUS DES FLÉAUX DES NATIONALISMES !

Le serment prêté pour l’humanité par les déportés de Buchenwald nous oblige pour toujours